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Fourques 2016

Reseña de la Novillada sans picador de La Terna...à Fourques, dimanche 29 mai 2016.


Est-ce le retour de la novillada dans les arènes de Fourques ?

La dernière novillada piquée, organisée par la municipalité, remonte à 2008, clôturant un cycle d’organisation de deux corridas (à Fourques ! sic !), puis de dix-huit novilladas.

C’est ce que me rappelait le maire, Monsieur Gilles Dumas, en poste depuis… et bien avant, avec qui je discutais, avant le spectacle, lui rapportant les bons souvenirs des gardes chirurgicales que j’ai assurées, durant de nombreuses années, dans ces arènes.

En 2012, très précisément le 13 août, le Centre Français de Tauromachie avait organisé une classe pratique, avec le bétail de chez Fernay, qui connut un grand succès. A l’époque, Solal, Joaquin et Thomas étaient des Minots Toreros.

En 2016, il était temps d’entretenir la flamme de l’aficion dans ces arènes.

Ce que firent, dimanche 29 mai, le Centre Français de Tauromachie, les écoles taurines d’Arles et de Béziers, réunis en association, sous le nom de La Terna, en organisant une capéa, à 11 heures et une novillada non piquée formelle, de quatre novillos pour trois novilleros, un de chaque école, à 18 heures.

A 11 heures : Capéa.
Pour la capéa matinale, le choix des taureaux se porta sur trois taureaux de race Camargue de la manade Blanc. Grands, la tête haute et les cornes protégées, ils cherchèrent beaucoup plus à fuir et à sauter dans la contre-piste qu’à passer dans la cape ou la muleta des minots. Chaque professeur de chaque école donnait bien de sages conseils, très écoutés par les apprentis-toreros, mais pas du tout par le bétail, qui n’en faisait qu’à sa tête !
atrick Varin ou Tino Lopes, s’évertuèrent, à plusieurs reprises, d’essayer de fixer le taureau. Pour toréer ces bestioles, il fallait du courage et encore du courage et encore un peu plus de courage, pour un peu de technique. A ce jeu là, ce sont les deux élèves du CFT, Nino et Raphael qui s’illustrèrent brillamment.

A 18 heures : novillada non piquée.

A la présidence : Monsieur l’Adjoint au Maire.
Premier assesseur : Philippe Gibelin du CFT.
A la technique audio : Monsieur le technicien de la municipalité, qui connut quelques soucis, car la sonorisation tomba en panne au 3ème taureau !
A l’arrosage de la piste : le ciel qui s’ingénia à faire tomber une courte ondée, entre le paséo et sa minute de silence à la mémoire de Renatto Motta, novillero péruvien, qui n’a pas connu la chance de José Tomas et le premier taureau ; avant et après : soleil.
A la billetterie : Marie-Reine.
A l’infirmerie : votre serviteur, qui assura également le rôle de juré pour le CFT.
Le public : connaisseur, familial, bien fourni des supporters de chaque torero et maintenant une excellente ambiance, surtout lorsque la sonorisation tomba en panne.
Le bétail : quatre novillos de l’élevage des Frères Gallon ; le premier fut très faible, le dernier superbe et enracé, avec beaucoup de tête.
Novillero du CFT et chef de lidia : Pierre Mailhan, retour des bonnes manières camarguaises, en costume bleu et or.
Novillero de l’Ecole Taurine de Béziers : Lucas Miñana, belle gueule de torero, œil clair et pattes longues, en costume rouge et or.
Novillero de l’Ecole Taurine d’Arles : Vincent Péres (un nom prédestiné !), figure de fils de bonne famille, front large, en costume bleu et or.

Pierre Mailhan brinda, avec émotion, son taureau à sa maman, heureux geste le jour de la Fête des Mères. Il ne put malheureusement pas grand chose devant son taureau indigent et indigeste. Quelques belles passes, relâchées, notamment de la gauche. Il remit à l’honneur une passe devenu désuète, au contraire de la trop largement galvaudée circulaire inversée, la circulaire de dos non inversée de la main gauche. Pierre dut, avec engagement, rentrer a matar, à trois reprises: une première fois pour mettre une épée basse et passée, une deuxième fois pour enlever cette épée et une troisième fois, pour planter une demie lame, suivie d’un coup de descabello.

Lucas Miñana réalisa une faena largement inspirée par Javier Conde : enlèvement des zapatillas, soigneusement rangées au centre, et pas dansés, en arabesques et tourbillons, pour une faena allurée et bien enlevée, devant un excellent taureau, largement applaudi à l’arrastre, après une mise à mort laborieuse, car manquant d’engagement.

Vincent Péres livra un combat très classique et très esthétique, devant un taureau plus faible, qu’il sut accompagner avec douceur avec la muleta à mi-hauteur, pour éviter les génuflexions du taureau. Une excellent épée, immédiatement mortelle, lui valu l’oreille de la Présidence, la seule de l’après-midi et la récompense, par le jury unanime, de l’attribution du quatrième novillo.

Celui-ci avait de la race et « demandait les papiers », comme aime à me le répéter mon fidèle Léandre. Vincent ne démérita pas et eut du mal à dominer le novillo, ce qui se ressentit au moment de l’estocade.

Monsieur le Maire fut très heureux du retour des novilladas dans les arènes municipales et se demandait si…?
(JYB)


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