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Chroniques salmantines 2024 : Mercredi

MERCREDI


Chacun avait, ce matin, une activité différente : entraînement physique pour les jeunes, les adultes avaient choisi entre marche ou visite de la ville et nous, nous avions des mails qui commençaient à s’entasser dans la boîte, qui nous obligeaient à nous replonger dans le quotidien et à traiter des dossiers un peu chauds. Je m'éloignais pour quelques heures des toros pour mieux y revenir.

 

Quand je suis descendue pour prendre ma tostada con mantequilla y mermelada, le bon docteur Jean-Yves était déjà revenu de sa marche active dans le lotissement voisin, en pleine forme. Nous devisions sur la qualité de la présentation sur les encastes qu'avait faite le Maestro Leal hier soir. Durant 45 minutes, avant le dîner, il nous avait fait voyager depuis les origines des toros bravos et du toreo, des noms légendaires des matadores et de l'évolution de la tauromachie. Il était extrêmement à l'aise, comme un poisson dans l'eau et nous avait emmené avec lui au cours des siècles. Les jeunes étaient captivés mais aucun n'ayant eu l'idée de prendre des notes, je me demandais comment ils allaient bien pouvoir répondre à toutes les questions de l'interrogation prévue en fin de semaine.

 Jean-Yves découvrait le Maestro Leal, grâce à ces moments privilégiés passés avec lui. Il était très impressionné, il y avait de quoi et pourtant, des gens de valeur, dans sa vie, il en avait croisé.

 

Puis, nous remémorant la séance de tienta d'hier, Jean-Yves tout à trac me dit :" le pecho, c'est comme dans le rock'n'roll, tu dois avoir le bras tendu, mais tu dois pivoter le torse, sinon, tu envoies ta partenaire là où il ne faut pas !". J'adorais débuter la journée sur ce genre de formule...

 

La partie vidéo très utile était un outil à ne pas négliger. Les explications à chacun des toreros ont permis de pointer faiblesses et défauts.

 

Après un déjeuner savoureux - soupe castellana délicieuse et osso bucco généreux - les plus affamés ont demandé des desserts, comment font-ils ? Puis, évidemment, est arrivé le moment de commander les cafés et entre le « descafeinado con leche », le « cortito sin leche », le « solo sin o con leche » et je ne sais plus quoi d'autre, nous y avons passé 5 bonnes minutes. Même la pauvre Ana n'y retrouvait plus ses petits ! Je leur avais pourtant bien dit de ne pas s'engouffrer dans ce piège...

 

Malheureusement pour lui, nous n'avons pas pu nous empêcher de titiller Éric, qui était machinalement en train de jouer avec une pièce, passée de doigt en doigt. Il nous a bluffé avec un tour de pièces disparaissant puis a sorti naturellement un paquet de cartes et nous a amusés avec un autre tour...

 

Puis à 15h, nous avons démarré sur les chapeaux de roues pour probablement partir attendre à 30 bornes plus loin, que Juan Luis veuille bien débuter la tienta plus tôt qu'hier, mais cela me rendait extrêmement perplexe. On ne change pas des habitudes ancrées depuis tant de temps.

 15h30. Nous arrivons. Personne en vue. Donc, re-sieste, re-réveil par le berger d'Anatolie, tout pareil, rien ne change, c'est pour cela aussi que ça doit me plaire finalement !

Nous rejoignons alors mon cher Jean-Yves qui a débuté un grand concours de sieste, depuis l’hôtel ne sommes réveillés que par le bruit d’un 4x4 qui arrive sur les chapeaux de roues. 16h03. C’est Juan Luis qui arrive, l'histoire s'accélère. Le cheval était déjà prêt, donc on allait peut-être pouvoir tienter de jour. Wwwiiiizzzzzz……


Chroniques salmantines 2024 : Mercredi

16h19 : début de la tienta. 1ère vache.

Valentín, bien mais les terrains à revoir.

Dans le burladero, le Maestro Leal raconte comment on construit une faena et comment il faut vendre un final de faena pour éviter que la ferveur du public ne retombe.

Éric s'essaie, pas trop mal.

16h40 fin de la 1ère vache.

 

16h42 2ème vache. Pour Rémy.

 

Non loin de la placita, 8 cochons noirs de taille respectable ont entamé une recherche très active d'herbes, pendant que le picador s'époumone pour attirer la vache. 

Il fait gris, un peu de vent, un corbeau passe au-dessus de nous en croassant. C'est une autre ambiance aujourd'hui, plus hivernale.

Baptiste à la muleta. Il s'en sort pas mal. La vache demande les papiers comme toutes ses petites camarades.

 

17h Baptiste finit sa faena.

Sofian. Très volontaire, la 2ème passe est difficile à enchaîner.

17h08 sortie de la vaquita

 

17h15 3ème vache pour un jeune novillero espagnol : Sergio Dominguez : El Mella.

 

Dès le début, le ganadero commence son concert de percussions sur les montants en Alu pour replacer la vache au bruit. Sans vouloir être désagréable, je remarque qu'il n'avait eu nul besoin de ça lorsque les jeunes Français ont procédé. Ils avaient su placer leurs vaches parfaitement ! Cocorico...

 

17h32 fin de la vache.


Chroniques salmantines 2024 : Mercredi

4ème vache. 17h35. Toute aussi racée.

Rémy à la muleta. Il s'en sortait plutôt bien.

Pendant ce temps, mon Jean-Yves avait jeté son dévolu sur les imposants cochons gris. Il les mitraillait de son Leica malicieux.

20 minutes après, Rémy continue toujours à toréer. Elle n’est pas un peu fatiguée cette vache ?

Simon s'essaie. Des redondos, puis à gauche, non, à droite pas plus.

Il vaudra mieux maîtriser les fondamentaux avant d'essayer autre chose.

Fin de la vache pour Simon 18h04

Un petit jeune espagnol s'avance pour tenter une paire de passes. Pas concluant.

18h07. Sortie de la vache après coiffure. Mon Jean-Yves s'aventure en rentrant en piste pour une photo volée. Ça c'est du grand reportage !

 

18h09 5ème vache.

Sacha 18h16. Même s'il est volontaire, ce n'est pas simple pour lui.

Quelques bonnes passes à gauche.

Il s'applique mais prend une grosse rouste. Il y retourne.

Re Jean-Yves qui sort pour tenter un cliché.

18h32 fin de la vache

 

18h33. 6ème vache pour Sergio Domínguez el Mella de Badajoz, très classique.

 

C’est encore un excellent bétail.

19h. Fin de séance.

Nous félicitons tous le ganadero pour la qualité de ses produits.

 

Un rideau de froid commence à nous tomber dessus, la météo va revenir dans ses marques habituelles. L'hiver revient plus fort.

Nous nous engouffrons dans les voitures et partons comme une nuée de moineaux vers notre Rad où nous serons dans un environnement chaleureux.

Un cours théorique est prévu à 20 heures. Il ne faut pas rater ça.



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